Les mythes entourant le sondage

Travaillant dans le domaine de la recherche depuis plusieurs années, j’ai eu à sonder des gens, c’est-à-dire les solliciter pour compléter un sondage. Je croyais recevoir plusieurs refus. Croyez-moi, j’ai eu des réactions plutôt désagréables, mais étonnamment, j’ai reçu beaucoup de « ça me fait plaisir« , « avec joie« … Par mes expériences, j’ai compris que les gens qui sont désintéressés à donner leur opinion sont aussi ceux qui le sont face à la cause. Ces gens sont moins enclins à répondre à un sondage car ils n’ont aucun intérêt pour le résultat final. Ils sont indifférents ou sur-sollicités par un nombre incroyable d’entreprises. Mais certains sont emballés à l’idée qu’on s’intéresse à leur opinion ! Et oui, certains sont prêts à DONNER de leur temps pour aider une institution ou une cause. Et non, la récompense monétaire n’est pas toujours la motivation principale du répondant.

Il est cependant très difficile de connaître le nombre réel d’intéressés et de désintéressés, car plusieurs facteurs influencent le taux de réponse à un sondage. De toute évidence, ce taux augmente de façon considérable lorsque le sollicité désire aider l’entreprise qui sonde ou lorsqu’il veut faire valoir son opinion pour la cause.

Mais la question qui reste en suspens est pourquoi faire des sondages ? De mon côté, j’ai aussi une question à vous poser :  » De quelle façon une entreprise peut ajuster son offre de services si elle n’a aucune idée du ressenti de sa clientèle ? »  Le sondage est l’outil qui permet de VOUS exprimer et à l’entreprise de S’AJUSTER. Pourtant, plusieurs ont une image négative de ce dispositif si performant autant du côté de l’entreprise qui désire offrir un produit/service à la hauteur des attentes que du côté du consommateur qui désire un produit/service à son image. Alors OUI, les sondages sont très UTILES voire INDISPENSABLES autant pour les sondeurs que les sondés.

Tout cela étant dit, cet article avait pour but de démystifier les mythes entourant cette pratique pourtant si populaire. Bien des gens croient que personne ne répond à des sondages alors que chaque année des millions de canadiens prennent le temps de donner leur opinion. J’en suis venue à la conclusion qu’on ne peut pas forcer des gens désintéressés par un sujet à donner leur opinion et dans un autre ordre d’idée, la valeur des résultats devient discutable. Ce qui mène à la conclusion qu’un bon ciblage permet d’identifier les gens qui se sentent interpellés par la cause et qui sont prêts à AIDER l’entreprise en donnant des réponses sincères et valides.

Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas intéressés par une cause que des centaines d’autres ne le sont pas. Pensez à une cause qui vous tient à cœur… ne seriez-vous pas prêt à donner quelques minutes de votre temps pour aider et améliorer celle-ci ?

Marie-Ève Corriveau

Chargée de projet

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